A l'électeur
La sottise, l’ampleur, l’orgueil et la vermine,
Occupent nos esprits et travaillent nos cœurs,
Et nous alimentons nos horribles rancoeurs
Comme les sénateurs arrosent leurs latrines.
Nos élus sont têtus, nos députés sont lâches
Et nous font grassement monnayer leur soutien.
On distingue parfois quelque vague catin
Croyant par de vils pleurs laver toutes ses taches.
Sur l’oreiller du mal certains piquent du nez
En entendant au loin pontifier Raffarin ;
D’autres, pour oublier ce triste mandarin
S’absorbent en lisant le canard enchaîné.
Chirac tient-il encor le fil qui les remue ?
Aux êtres répugnants trouvent-ils des attraits ?
Mais depuis quelque temps la politique pue,
Quand le nain sent la merde ils se bouchent le nez.
Si le vol, le poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor servi leurs horribles desseins
Et si Juppé tout seul a payé pour les siens
C’est que leur âme, hélas est toute veulerie.
Mais parmi les chacals, les vautours et les lices
Les scorpions, les serpents, tous ces monstres rampants,
Emules de Pasqua, sbires de Devedjian,
Tous ces politiciens esclaves de leurs vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde
Qui ferait volontiers de la France un débris,
A grands coups de karcher il nettoierait le monde
Dont le centre, pour lui, se situe à Neuilly :
Ce nain est un requin à petite quéquette,
Il rêve d’échafauds pour nous couper la tête
Tu connais, électeur, ce monstre abominable,
Hypocrite électeur, - son frère, - son semblable !
(avec Charles Baudepin)
Commentaires (1)
1. François B, centriste 10/05/2007
C'est bien vu Dominik !